En Belgique, depuis plusieurs années, la législation et les règlementations restreignent de plus en plus l’accès au territoire et les conditions d’autorisation de séjour des personnes étrangères, qu’elles soient demandeuses d’asile, réfugiées, travaillant sous contrat, venant dans le cadre du regroupement familial, d’études, d’une visite, ressortissantes de pays tiers à l’UE ou citoyennes européennes. Les autorités justifient ces restrictions par la nécessité de lutter contre les “abus”. Cette politique fait non seulement ignoblement augmenter les morts aux frontières, mais elle plonge également dans la précarité administrative et sociale d’innombrables personnes qui résident ou séjournent légalement en Belgique
Nos demandes
Garantir des voies sûres et légales d’accès au territoire belge
Mettre en place un cadre légal avec une procédure transparente pour la délivrance de visas humanitaires, notamment pour les personnes en besoin de protection internationale, victimes du changement climatique ou exclues du cadre trop étroit du regroupement familial
Faciliter l’accès et l’octroi de visas de court séjour et définir clairement dans la loi les conditions mises au court séjour en Belgique, en particulier les “garanties suffisantes de retour au pays d’origine”, principal motif de refus de ces visas, car le pouvoir d’appréciation de l’Office des étrangers est trop important et peu encadré
Lever les obstacles au séjour et au renouvellement du séjour des personnes étrangères
Privilégier les titres de séjour de longue durée et faciliter le renouvellement des cartes de séjour, pour éviter la précarisation du séjour des personnes étrangères et le non accès, ou la suspension de certains de leurs droits (travail, formation, allocations familiales…)
Lever les obstacles à l’accès et au renouvellement du séjour étudiant et permettre de la souplesse, car le cadre actuel soumet les étudiant·es à des conditions parfois impossibles à remplir et engendre de la précarité. En accélérant la délivrance de la carte de séjour étudiant ou en allongeant sa durée, en diminuant le niveau minimum de revenus exigé pour les garant·es, en assouplissant les exigences d’admission et d’inscription, en instaurant des délais d’inscription raisonnables pour les non Européen·nes, en retirant l’exigence de déposer personnellement son dossier dans les services d’inscription (pour les personnes qui ne sont pas déjà en Belgique)
Faciliter la transition entre les études et le travail pour les étudiant·es étranger·es qui ont terminé leurs études en Belgique, notamment en accélérant la délivrance de la carte A (inscription au registre des étrangers pour séjour temporaire), ou en prolongeant la durée de la carte de séjour prévue à cet effet
Revoir la procédure et les conditions d’octroi du permis unique pour permettre aux personnes en séjour temporaire, en procédure d’asile ou sans papiers d’introduire sur le territoire belge une demande de permis unique (carte de séjour sur base du travail), en particulier pour celles dont le profil professionnel correspond aux métiers en pénurie
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