La politique de migration et d’asile de l’Union européenne est basée sur le contrôle et l’arrêt des migrations. Elle passe par la sécurisation et la militarisation des frontières, le rejet et le tri des personnes migrantes aux frontières, et les accords avec des pays tiers (comme la Tunisie, ou le Niger) pour empêcher le passage des migrant·es.
En septembre 2020, le Pacte sur la migration et l’asile a été présenté par la Commission européenne. Il a été modifié et complété au fil des dernières années et a été adopté le 10 avril 2024 par le Parlement européen, malgré son contenu totalement discriminatoire à l’égard des personnes migrantes et des nombreuses violations des droits fondamentaux qu’il va engendrer. Les États européens vont le mettre en œuvre dans les deux ans qui suivent son adoption.
Nos demandes
Refuser la logique et les effets du Pacte européen sur la migration et l’asile
Le contenu du Pacte est totalement discriminatoire à l’égard des personnes migrantes. Il permet de les détenir à leur arrivée sur le territoire, d’orienter les demandes d’asile selon la nationalité et de violer un grand nombre de droits humains fondamentaux
Instaurer des voies légales et sûres
Depuis 2014, plus de 20 000 personnes ont perdu la vie en tentant de rejoindre le territoire européen. Les décès et violences se normalisent sur les routes migratoires, notamment en Méditerranée, sans qu’aucune voie légale et sûre ne soit envisagée par les États européens. Des solutions doivent être mises en œuvre pour permettre aux personnes migrantes d’accéder au territoire européen et de s’y établir sans mettre leur vie en jeu
Garantir les droits des personnes migrantes
Le Pacte sur la migration et l’asile bafoue de nombreux droits fondamentaux, mais malgré les multiples violences qui jalonnent le parcours des migrant·es, l’Union européenne n’a mis en place aucun mécanisme de protection de ces droits (droit d’asile et principe de non refoulement, non-détention, protection des données à caractère personnel, droit à la vie privée et familiale, la non-discrimination…). Il faut établir un mécanisme de monitoring indépendant des violations des droits fondamentaux et un système de plainte efficace
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